le sémaphore de Huppain (Port en Bessin)

Posté le Jeudi 6 février 2025

port en bessin 001

Les Vétérans du port de Cherbourg dressent une bigue pour enlever

le Sémaphore de Huppain menacé d’être emporté à la mer par l’éboulis de la falaise.

Carte postée en 1911.

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Eboulis de la falaise et enlèvement du Sémaphore de Huppain.

Démontage de la partie supérieur du mat (partie extérieur).

 

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Enlèvement du sémaphore de Huppain menacé de ruine par l’éboulis de la falaise.

 Extraction de la partie inférieure du mat qui se trouve en partie dans la chambre de veille.

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Les vétérans du Port de Cherbourg  amènent le mat du sémaphore de Huppain, menacé d’être emporté à la mer par l’éboulis de la falaise.

Carte postée en 1908.

Enlèvement du Sémaphore, situé sur les falaises d’Huppain.

La construction portaise de type militaire date vraisemblablement de 1860.

Il s’agit de l’un des 28 sémaphores construits, sur des plans standardisés, par le même entrepreneur.

Il regroupe les locaux techniques et le logement pour deux familles sous le même toit. Un jardin  jouxte le bâtiment.

Pour se rendre au sémaphore de Port-en-Bessin il faut,  longer l’à-pic de 45 m de falaise.

Le 31 mars 1908, un important éboulement met le bâtiment en péril, on l’évacue début avril et seuls,

les guetteurs restent uniquement le jour, mais la chambre de veille est à la limite de l’effondrement,

la préfecture maritime décide alors de désarmer définitivement le sémaphore.   

port en bessin 005- photo prise par René DELAIN

 Les ruines du sémaphore.

dominique1012 @ 15:32
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lettre, Le Maréchal de Grouchy à Port-en-Bessin, août 1842

Posté le Jeudi 16 janvier 2025

     Lettre étonnante que j’ai trouvé sur un site marchand, du Maréchal de Grouchy et de sa fille Noémi.

port en bessin 007-1noemie_3_petit

  Maréchal de Grouchy Port en Bessin  012-a

Lettre écrite à Port-en-Bessin, le jeudi 4 août 1842, par Noémi et le Maréchal de Grouchy adressée à Messieurs Sallenave capitaine de corvette Paris.

 Lettre arrivée à la poste de Bayeux le 5 août 1842, taxée 6 décimes « Façon manuscrit » tarif en vigeur pour l’acheminement de la lettre + 1 décime (décime rural en rouge, pour les lettres collectée en zone rurale).

 (Il n’y a pas de encore de bureau de poste à Port en Bessin , il faudra attendre 1866. C’est un facteur venu à pieds de Bayeux qui est chargé de relever le courrier )

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  017

Cachet à date:   type n°15 

Début d’utilisation :   1838

 Fin d’utilisation :          remplacement progressif à partir de 1868.

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  018

A partir de 1834, marque 1D est rouge lorsque la lettre est d’origine

rurale et noir lorsqu’elle est à destination rurale.

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  015

Marque de boîte rurale supplémentaire :   A2  commune  Port-en-Bessin

Début d’utilisation :         1836    

Fin d’utilisation :                  ? 

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  001-a

Dos de la lettre.

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  016

Cachet à date :  Typ-15.  (Timbre visiblement usé).

Début d’utilisation:     1839 à 1846 de couleur bleue, 1848 pour la couleur rouge.

 Lettre arrivée à Paris le 6 août 1842. 

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  019

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  019-b

Mon cher monsieur

     Dans 2 jours et vous serez marié cela me semble si singulier que j’ai de la peine à le croire.

Je forme les vœux les plus sincères pour votre bonheur et celui de votre famille. Au moins à

présent nous n’aurons plus la crainte de vous voir aller vous enterrer dans vos Pyrénées car je

ne sais si ce pays l’hiver plairait autant à Madame B qu’à vous. Dans peu de temps nous

verrons ma tante Eglé et St Maur. Ce sera un grand plaisir pour nous, nous sommes occupés à

lui chercher un logement. Depuis que nous ne nous sommes vus j’ai commencé par être

souffrante, j’ai eu une très forte douleur de poitrine avec la fièvre, je m’étais remise pendant

un petit voyage que nous avons fait à la Ferrière, mais depuis que nous sommes revenus ici

j’ai une douleur de hanche qui m’empêche de marcher.

     Adieu mon cher monsieur aimez nous toujours comme vous l’avez fait jusqu’à présent, et

penser quelquefois à celle qui le fait souvent et vous aime de tout son cœur.

Noémi

Jeudi 4 août

 

    Le ml a fait un très heureux voyage et étant rendu à Bayeux avant 11 h le matin pour me

conformer à l’ordonnance de m andral (= M. ANDRAL1 ), je lui ai mis les sangsues. J’espère

qu’elles lui feront du bien et que son cœur s’en trouvera mieux.

     Il m’a dit vous avoir vu bien souvent pendant le court séjour qu’il vient de faire à Paris, je vous

remercie de cette nouvelle preuve d’amitié sur la quelle je comptais du reste.

      Cette lettre vous arrivera dans un jour où vous n’aurez guère le temps de la lire, elle vous

prouvera que nous pensons bien souvent à vous, nous unirons nos prières à celles de toute

votre famille et demanderons pour vous le plus de bonheur possible.

     Adieu mon cher monsieur nous vous embrassons tous. Comptez toujours sur notre bien

sincère amitié.

                                                                     Maréchal de Grouchy.

 1 Il s’agit vraisemblablement de Gabriel Andral, médecin spécialisé dans l’étude du sang et qui recommande souvent l’utilisation de sangsues.

 Transcription : Any Allard  

 

dominique1012 @ 23:43
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Port-en-Bessin-Huppain, exposition cartes-postales en mars 2024

Posté le Lundi 26 février 2024

Diapositive 1

J’ai le plaisir de vous annoncer, que je vais présenter au Centre Culturel de Port-en-Bessin-Huppain, une exposition  comme en 2018, avec des cartes postales , des photos des lettres anciennes etc .., en tout 867 documents divers seront présentés.

Je remercie Le Centre Culturel et L’Amicale Philatélique (mon club)  sans eux, on ne pourrait pas faire ce genre d’expositions.

dominique1012 @ 22:03
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Maréchal de Grouchy à Port-en-Bessin

Posté le Jeudi 29 décembre 2022

 J’apprends et je trouve toujours  des choses intéressantes sur la toile, comme cette lettre que je viens d’acheter, lettre envoyée de Paris pour

Monsieur Saint Maur François chez Monsieur  le Maréchal de Grouchy à Port en Bessin par Bayeux Calvados.

  Maréchal de Grouchy Port en Bessin  001-a

Recto de la lettre.

Cachet CAD n°1501 réf. Jean Pothion.

Lettre postée le 3 septembre 1842 de Paris, département 60 (60, ancien numéro du département de la seine, chef lieu Paris)

du bureau de quartier G (lettres entre parenthèses) situé 12, rue Mazarine, et 13, rue de Seine.

 Taxée 6 décimes tarif en vigueur + 1 décime, (chiffre suivi de la lettre D dans l’ovale), apposé sur toute lettre originaire ou à destination rurale, somme destinée à financer le service des facteurs ruraux, pas encore de bureau de poste à Port-en-Bessin.

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  001-a

Verso de la lettre.

Cachet d’arrivée type 15, utilisé à partir de 1838, remplacement progressif à partir de 1868.

Date d’arrivée à Bayeux, le 4 septembre 1842.

Je ne savais pas que le célèbre Maréchal d’empire , le dernier  nommé par Napoléon, avait séjourné  un instant dans notre commune, en témoigne cette étonnante lettre.

Emmanuel de Grouchy  (1766-1847) Marquis, Maréchal de l’Empire, Comte de l’Empire, Pair de France, son nom figure sur le pilier nord de l’arc de triomphe à Paris.

 Fanny Hua  (1802-1880) sa seconde femme. Mariée le 19 juin 1827 avec le Maréchal.

 Charlotte Antoinette Noémï de Grouchy  (1830-1843) la dernière fille du Maréchal, mentionnée dans cette lettre.

Eustache François-Saint-Maur  (1825-1901) neveu du maréchal par alliance, à qui la lettre est destinée. Fils  de  Aglaë Hua (sœure de Fanny Hua) et de Claude Maur-François.

Le Maréchal Emmanuel de Grouchy a séjourné à Port-en-Bessin au moins sur  deux années 1841/1842 comme en témoigne ce lot de correspondances  vendu aux enchères à  AuctionArt concernant sa correspondance avec son ancien aide de camp, dont une lettre de 1841 expédiée de Port-en-Bessin et une autre de Paris en 1842, alors qu’il recevait encore du courrier à Port-en-Bessin en témoigne cette lettre reçue en le 3 septembre 1842 à Port-En-Bessin. Il devait faire des allers retours entre les deux communes.

 Lot n° 209 GROUCHY Emmanuel de [1766-1847] 300 / 400 €

Correspondance de 14 LAS et 1 LS à son ancien aide-de-camp le Colonel Vial (bons textes), 1833 (Vichy et Paris), 1841 (Vichy, Port en Bessin, Alger), 1842 (Paris), 1843 (Paris, St Pourcin), 1844 (Paris), 1845 (Paris), 1846 (Paris)

On peut supposer, qu’il soit venu à Port-en-Bessin pour soigner sa fille malade, du moins pour s’y reposer. Les bains de mer et leurs supposer bienfait sont à la mode… Elle décèdera le 10 février 1843, à l’âge de treize ans.

Elle repose avec ses parents au cimetière du Père Lachaise à Paris.

On ne connait pas l’auteur de la lettre, elle est signée par deux initiale J.S qui ne permettent pas de l’identifier. Il remercie  le neveu  du Maréchal (Eustache François-Saint-Maur) d’avoir reformulé sa lettre, concernant  une demande d’un plan de bataille, que le vieux Maréchal approuve.

Je mets la fin de la lettre avec la signature, si quelqu’un connait ces initiales et surtout le nom , je suis preneur, merci!

Maréchal de Grouchy Port en Bessin  100

Je remercie beaucoup Mme Any ALLARD Historienne, qui m’a beaucoup aidée dans mes recherches et pour la transcription de la lettre que je lui laisse le soin de publier .

dominique1012 @ 0:18
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Place de la FONTAINE

Posté le Mardi 6 septembre 2022

PLACE DE LA FONTAINE, tous les Portais et Portaises connaissent bien cette place, située entre le quai Félix FAURE,   le quai LETOURNER et  le chenal d’axé aux bassins.

Mais qui a vu et situe sur cette place cette Fontaine, plus justement nommé  borne-fontaine.

II est temps de voir enfin cette borne-fontaine, dont on sait son existence grâce à une plaque émaillée fixée sur le mur d’une maison.

Oubliée des livres et documents iconographiques, je vais réparer cette injustice et réhabilité cette Fontaine qui a servi  un temps aux Portais, même si au début des installations  l’eau  n’était pas toujours d’une qualité irréprochable, il fallait faire avec. L’eau en bouteille cristaline n’existait pas encore.

Donc, je me suis mis en quête de trouver des photos, des cartes postales, etc. où l’on voit cette fameuse fontaine.

Seule, Madame Any Allard, notre célèbre Historienne, dans son dernier ouvrage, (PORT-EN-BESSIN insolite, superbe livre que je conseilleparle bien d’une borne-fontaine qui a donné le nom à cette place, mais pas d’image pour illustrer.

 Il me reste plus qu’a me plonger dans les cartes et photos que je possède pour trouver une vue de cette borne-fontaine.

J’ai trouvé des vues  éloignées ,pas de gros plan, mais des vues quand même, ce qui permet de se faire  une idée de la taille et de la situer sur la place.

P1320132

 La fontaine 001-a

La fontaine 001-b

(Agrandissement de la carte ci-dessus)

On voit une femme prendre de l’eau ce qui prouve bien la présence d’une fontaine  à coté du réverbère (réverbère installé en 1901 ou 1902)

La fontaine 003-a

Belle vue sur la place.

La fontaine 003-b

Une femme vient remplir ses cruches  d’eau  que l’on voit à coté d’elle.

La fontaine 002-b

Une autre vue sur la fontaine,

si on regarde bien il semble que le surplus d’eau devait s’écouler dans le bassin par le trou de forme carré situé devant la barque à quai.

La fontaine 004

Vue sur la borne-fontaine tiré d’une photo.

Elle paraît de bonne taille, aussi haute que la  bitte d’amarrage. On voit bien le trou d’écoulement percé dans le quai.

dominique1012 @ 22:08
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La débarque 1968

Posté le Vendredi 19 août 2022

 

  Toujours content de trouver de jolis documents sur la vie

Portaise, comme ces deux photos de la débarque à l’ancienne criée construite en 1958.

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La débarque.

port en bessin 103 copie

Le trie du poisson, exécuté principalement par des femmes , souvent les épouses des marins.

Photos format 12,5 x 9 datées de 1968.

Le photographe a eu la bonne idée de les dater et surtout de les localiser ,

malheureusement beaucoup de ces photos sont perdues faute d’identification.

dominique1012 @ 22:34
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Photo de soldats allemands à Port-en-Bessin

Posté le Mardi 28 septembre 2021

Encore une belle découverte que cette photo de soldats allemands sur la jetée ouest de l’avant-port.

port en bessin 024 copie

Les photos des troupes d’occupation de la guerre 1939/1945 sont assez rare voir très rares pour Port-en-Bessin.

Je viens d’acquérir celle-ci, photo de groupe sur la jetée ouest du port (22 soldats, 1  officier au premier rang à gauche+ le photographe).

Cette photo est localisée et datée, Port-en-Bessin,  5/7/1940 , (les troupes allemandes sont arrivées à Port le 20/06/1940), elle a été développée en Allemagne dans la ville de Leipzig .

J’ai mis le nom de mon blog pour éviter les copies de mes photos et cartes postales.

Je me suis aperçu que l’on  copiait non seulement mes documents photos mais aussi mes textes.

dominique1012 @ 15:49
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Carte postale pionnière de PORT en BESSIN 1875

Posté le Mercredi 4 novembre 2020

Il ne faut rien lâcher en cherchant on fini par trouver.

Il m’a fallu plus de dix ans quand même pour acquérir et vous présenter cette jolie carte postale vendue comme précurseur,  moi je préfère le mot pionnière ou carte WOLOWSKI . Carte postale précurseur se dit si elle a été crée avant l’introduction officielle de la carte postale de son pays (CP MAG n°60) pour la France 15 janvier 1873.

Je suis très content d’avoir enfin l’une des toutes premières cartes postales  de PORT-EN-BESSIN avec le cachet gros chiffre correspondant  au bureau de poste de la commune .

port en bessin 001 copieô

Carte postale pionnière dite carte WOLOWSKI de Port-En-Bessin pour Paris. 

Carte postale deuxième édition janvier 1873 CP modèle n°4 postée le 15 janvier 1875.

Cachet GC (gros chiffres) 4639 de PORT-EN-BESSIN sur le 15 centimes bistre Cérès n°55.

J’ai mis le nom de mon blog Dominique 1012 pour éviter les copies.

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Cachet gros chiffres numéro 4639

correspondant au code numérique du bureau de poste de PORT-EN-BESSIN.

D’après mes recherches, il n’y a pas de cachet petit chiffre pour PORT-EN-BESSIN.

       Ce type de cachet losange a pour fonction d’oblitérer le timbre-poste pour qu’il ne soit plus réutilisable.

   À partir de 1852, l’administration met en service des cachets oblitérants où chaque bureau de poste est repéré par un code numérique constitué de petits chiffres. Sur lettre, ce cachet est toujours accompagné d’un cachet dateur qui est supposé faire apparaitre la date d’envoi de façon lisible. Quelques années plus tard, en 1862. constatant le peu de lisibilité du  cachet losange petits chiffres, elle décide de changer de typographie et de passer à un autre type : l’oblitération par losange gros chiffres.

Cachet  à date:                                     Type n°17

Début d’utilisation:                             Novembre 1868

Fin d’utilisation:                                  remplacement progressif à partir  Juin 1875

En haut: la Ville: PORT-EN-BESSIN   (Impression partiel)

En bas: le département  (13)         13 ancien numéro du calvados  (pas visible  ici)

Dans le cercle intérieur

N° de levée: 2 E                  (2ème   levée)

Jour : 15       Mois : JANV.  (Janvier)      Année : 75 (1875)

Un petit résumé historique de la naissance de la carte postale grand public.  

Je mets le lien  Les origines de la carte postale- pour lire l’article complet.

Le 19 décembre 1872, la loi de finance, sur proposition du député Louis WOLOWSKI, introduit en France de façon officielle la carte postale. L’utilisation de la carte postale officielle n’intervient, en France, qu’à partir du 15 janvier 1873 avec les caractéristiques techniques de 12 cm de largeur, 8 cm de hauteur et avec un poids compris entre 2 grammes et 5 grammes.

 La POSTE abandonne la carte postale.

L’administration postale imprimera ses cartes postales jusqu’en juin 1878, date à laquelle elle passera à l’édition des entiers postaux laissant définitivement  la carte postale non timbrée au domaine privé.

dominique1012 @ 18:49
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Port-en-Bessin et la Chapelle Saint-Siméon à Sainte-Honorine-des-Pertes

Posté le Dimanche 9 février 2020

Saint Siméon_modifié-3

Photo prise le 12 juin 1933.

Port-en-Bessin et la Chapelle Saint-Siméon située sur la commune de Sainte-Honorine-des-Pertes.

 Après un achat de photos stéréoscopiques sur Port, une photo de cette petite Chapelle m’a donnée envie d’un savoir un peu plus sur cet édifice religieux. Après des recherches sur internet, je l’ai localisée, ce qui m’a permis de faire des photos, de trouver son histoire, et son lien avec Port-en-Bessin.

     Je ne vais pas faire l’historique de cette Chapelle Lieu de pèlerinage où l’on venait demander au Saint la guérison des fièvres paludéennes, des personnes l’ont très bien fait, vous trouverez sur internet facilement, je ne vais pas copier leur travail.

        Je vous mets un lien :  http://saints-en-calvados.eklablog.com/simeon-a125253632

       Cette petite chapelle donnait lieu à de grandes processions en partance de Port-en-Bessin et d’autres paroisses environnantes.

     Deux événements marquants avaient lieu, la Petite Saint-Siméon, l’après-midi de la fête de l’Ascension, les gens venaient en procession et la Grande Saint-Siméon, qui coïncidait avec le dimanche de la Trinité, il y avait messe à la chapelle et lecture  d’évangile sur les fidèles venus, celle fois, individuellement.

       J’ai trouvé dans LE PILOTE de Port-en-Bessin le récit de ces deux manifestations que je vous fais découvrir ci-dessous.

Ste Honirine des Pertes  St Siméon 002

LE PILOTE de Port-en-Bessin

N°2  juillet 1908

      La Fête de l’Ascension, paraît-il, a déçu nombre de nos matelots qui comptaient que leur nouveau curé (M. Alfred-Achille Bernard) allait, dès cette année, rétablir l’antique et traditionnelle procession à St-Siméon, à laquelle la population portaise semble vraiment profondément attachée. Nous avons promis d’y retourner l’année prochaine si notre fête du 5 juillet dernier était réussie. Comme tout s’est passé à souhait, nous tiendrons parole.

 

LE PILOTE de Port-en-Bessin

N°13  juin 1909

      La procession de Saint-Siméon sera sans conteste le grand événement paroissial du mois de mai (jeudi 20). Les traditions sont vivaces en nos pays et une interruption de vingt ans n’avait pu faire oublier des Portais le pèlerinage d’origine plusieurs fois séculaire à la chapelle dédiée à l’autre bout de StHonorine, à l’évangélique vieillard, auteur inspiré du Nunc DimittiS, qui eut au jour de la Présentation l’honneur incomparable de recevoir en ses bras, des mains de la Vierge Mère, sur le seuil du Temple de Jérusalem, l’Enfant-Lumière des Nations et gloire d’Israël. Grande fut la joie quand M. le Curé annonça pour  cette année le rétablissement de la procession si regrettée des anciens.

     Après les vêpres et le salut, fixés à une heure et demie et terminés vers 2 h. 1/2, car une solennité comme l’Ascension ne saurait être tronquée, nous nous mettons en marche. Au temps jadis on descendait la bourgade et on gagnait Ste-Honorine-­des-Pertes par la falaise, en longeant la mer, mais depuis lors des éboulements successifs ont rendu ce trajet impraticable aux cortèges. Chemin faisant, M. le curé Dajont-Lamare, dont la dévotion à Saint-Siméon est restée légendaire, adressait aux portes des auberges un fervorino aux buveurs attardés et les entraînait tous vers le pieux sanctuaire. Son actuel successeur n’a plus le même zèle. Nous nous engageons donc immédiatement dans la grande route et à la double file de six cents personnes qui, d’une voix joyeuse et sans désemparer d’un instant, chante des cantiques, les sept kilomètres du poussiéreux ruban qui se déroule sous nos pas paraîtront courte distance. Nos jeunes et vaillants chrétiens de la J. C. ont réclamé l’honneur de porter la croix processionnelle et la bannière paroissiale. Ce sont eux aussi, tels à Lourdes les Hospitaliers de N.-D.-du-Salut, qui assurent le bon ordre et soutiennent les chants. Précédés de la paroisse de Huppain qui a comme soudé son propre cortège au nôtre, nous faisons à quatre heures moins un quart notre entrée dans la propriété.

     Etreham, Saint-Laurent et Mosles ont achevé leurs dévotions. Au son des tinterelles et des cantiques, bannières au vent et toilettes pimpantes, ils retournent chez eux. Nous les saluons au passage.

     A la seconde barrière, halte obligatoire. Un vieil usage veut qu’en cet endroit un cadeau soit offert aux curés qui amènent leur paroisse pour la première fois. Les Huppinais qui forment notre avant-garde sont en train justement de payer leur tribut. Par dessus la rumeur confuse de la foule éparse aux alentours, nous percevons les éclats de la voix claironnante de leur cher pasteur Monsieur Stéphen, qui leur exprime son chaleureux merci. Nous cherchons à saisir, quand soudain, devant le curé de Port et son vicaire, apparaissent deux gros et superbes bouquets ; une adresse est lue, de tout point charmante, courte et sans banalité ; offrande est faite d’un pli contenant quarante-cinq francs : attention délicate et filiale de notre chère Jeunesse Catholique qui, se souvenant de l’antique tradition, a tenu d’elle-même et conjointement avec quelques généreux paroissiens, à la remettre en vigueur.

      Sitôt revenu de sa douce surprise, M. le curé annonce que cette somme à lui si gracieusement offerte sera affectée comme première souscription à l’érection, dans notre église, d’une statue de Jeanne d’Arc car, dit-il, il semble que nous ayons nous aussi des titres particuliers à revendiquer comme nôtre la Sainte de la Patrie. Formigny est trop près pour que nos ancêtres n’y aient pas combattu et Formigny n’est-il pas comme l’épilogue de sa sublime épopée.

      Tout le monde donne son assentiment, mais voilà M. le curé de Sainte-Honorine, l’ordinaire du lieu, qui se présente et nous annonce que la place est libre.

      Nous avançons dans la seconde enceinte et, après en avoir fait le tour, nous entrons dans la petite chapelle à l’autel resplendissant de lumières et de fleurs, aux murs enguirlandés, à l’atmosphère d’étuve. Huppinais et Portais s’entassent, s’entassent à déborder sur le parvis. Tous ensemble nous chantons les Complies donnant au Nunc Dimittis le ton particulièrement solennel qui convient à la circonstance. Quand nous sortons, la paroisse de Colleville fait son entrée dans l’herbage. Devant elle marche toute une légion de sonneurs de tinterelles, une dizaine environ, qui font en son honneur un bruit assourdissant, ainsi le veut paraît-il, la politesse interparoissiale.

      Maintenant assis sous les pommiers, groupés par familles ou entre amis, nous mangeons la falue apportée dans les paniers à bras et nous buvons en de moyenâgeux gobelets de terre cuite le cidre frais que débite dans de grossières poteries d’autrefois le fermier de l’endroit.

     Nous jouissons d’un spectacle éminemment régionaliste. A part la jeunesse féminine de plus en plus Printemps et Bon Marché, tout ici est couleur locale et vieille Normandie, vêtement, allures et façons de procéder. C’est tout un aspect des mœurs religieuses du Bessin qui se révèle aux regards de l’observateur. Ces mœurs, de longs siècles d’une existence simple, toute nourrie de Foi et exclusivement cantonnée dans les limites restreintes du terroir natal, les ont lentement et si solidement élaborées, qu’elles semblent devoir pour longtemps encore, et en dépit de l’évolution sociale moderne, faire corps avec la nature même de la race.

     Si trop généralement dans cette contrée on manque de l’énergie nécessaire à la pratique intégrale de la vie chrétienne, du moins est-on foncièrement amateur des pompes liturgiques et des manifestations extérieures et brillantes du culte. Nous constatons que les processions, c’est-à-dire la plus ostensible des manifestations de foi et la plus en désaccord avec les suggestions du respect humain, est encore malgré tout celle qui rallie chez nous le plus de suffrages, même chez les moins pratiquants. Nous voyons même que Saint-Siméon compte des dévots, jusque chez les élus les plus en vue et les moins suspects de l’époque actuelle…

     Cinq heures un quart, nouveau rassemblement à la chapelle qui n’a pas désempli un seul instant. C’est un défilé ininterrompu de personnes, qui viennent à la grille de Communion se faire réciter un Evangile et baiser l’étole de M. le curé de Sainte-­Honorine. Nous chantons en parties les Litanies de la Sainte-Vierge, nos matelots y ajoutent leur cantique et nous reprenons avec le même ordre et le même entrain qu’à l’aller, le chemin du retour. Il est sept heures, quand au bruit harmonieux et triomphal de nos trois cloches nous accostons à l’Eglise paroissiale sans que la moindre note discordante ou malédifiante ne soie venue troubler cette belle et mémorable après-midi.

Ste Honirine des Pertes  St Siméon 001

LE PILOTE de Port-en-Bessin

N° 14 Juillet 1909

      La Grande Saint Siméon, le dimanche (6 juin) de la Trinité, s’est passée sous les averses. En ce jour traditionnel des collations champêtres, nombre de nos familles installées sur l’herbe ont du replier à la hâte leur campement improvisé pour courir au premier abri. Sur le terrain de l’assemblée, les amateurs de distractions foraines piétinent dans la rosée et la boue ; les tentes où l’on boit le gros cidre sont au complet. Là-bas tout au fond, au centre de la zone calme, dans la petite chapelle Saint-Siméon où M. le curé de Sainte-Honorine le matin a célébré la messe, c’est un perpétuel va et vient de visiteurs et de bébés que l’on apporte à l’autel pour leur « faire dire un Evangile » : pieuse coutume héritée des vieux âges de foi. Bienheureux, dit le prêtre en posant le pan de son étole sur la tête de l’enfant, ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.

Plus loin encore, dans l’escarpement de la falaise, un couple à la mine florissante, enveloppé d’amples tabliers blancs, monte la garde devant une source qui passe dans le pays pour avoir je ne sais trop quelle vertu ; sur une bancelle à portée de leurs mains est disposé tout un arsenal de brocs et de verres ; moyennant deux sous vous buvez l’eau de Jouvence. Sur la grande route, bérets fleuris de lilas et tricots enrubannés, nos matelots rient et chantent, les moussaillons bras dessus, bras dessous, enchaînés par douzaines. Tel est le spectacle peu banal fourni chaque année par cette vieille assemblée champêtre, où tout comme ce qui nous vient des aïeux, le religieux est mêlé au profane et la prière voisine avec le rire.

01 - Cortège traversant le village (1) - Copie copie

02 - Cotège traversant le village (2) - Copie copie

Procession de Port-en-Bessin dans dans le village de Sainte-Honorine- des-Pertes.

Route de Colleville D514. Les deux maisons à gauche de la photo n’existe plus.

Photos prises surement dans les années 1930.

03 - Arrivée de la procession - Copie copie

Entrée  du cortège sur le terrain de la Chapelle. Je ne connais pas la bannière au premier plan peut être celle de Huppain?  si vous savez je prends l’info.

04 - Chapelle St Siméon - Copie copie

Les fidèles de Port-en-Bessin arrivent à la chapelle.

05 - Messieurs les curés - Copie copie

Poignée de main entre je pense le curé de Port à droite , Chanoine Bernard, et peut être le curé de Sainte-Honorine à gauche?

Si vous pouvez me confirmer et me donner  son nom je vous en remercie d’avance.

06 - Enfants de coeur en tenue - Copie copie_modifié-1

Enfants de cœur  accompagnant le cortège de Port-en-Bessin.

07 - Le repos des pelerins - Copie copie

Repos des pèlerins dans le premier champs, La petite maison à gauche m’existe plus en arrière plan la ferme Saint-Siméon sur la route de Colleville-sur -Mer.

08 - Enfants mangeant avec Mr le curé - Copie copie_modifié-1

Repas des enfants avec le curé, il faut reprendre des forces pour le retour.

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Partiellement détruite lors des bombardements en juin 1944, elle a encore fier allure malgré ses blessures .

P1290077 Copie comp

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Le lieu est magnifique , elle semble perdue,  désespérée , nous demande de venir  la sauver de la ruine complète, il n’est peut être pas trop tard!

dominique1012 @ 19:34
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Aérium « Stella Maris »-Etablissement des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul – Port en Bessin

Posté le Mercredi 6 novembre 2019

Colonie de vacances. Aérium « Stella-Maris »

 Etablissement des filles de la Charité de Saint Vincent de Paul

Cet immeuble Situé entre la  rue Nationale et la rue Lefournier n’existe plus.

Construit au XIX siècle, endommagé par les bombardements des Croiseurs alliés, il sera démoli semble t’il en même temps que les autres ruines du débarquement, mais lui ne sera pas reconstruit.

(Correspondance au dos de la carte.)

« Ma chère Lucie. Je suis heureuse de vous envoyer la photographie de la maison de notre petite colonie. J’en profite pour vous envoyer l’assurance de mon meilleur souvenir. »

Sœur Geneviève.

Aérium

Carte postée en 1923.

port en bessin destruction du mur anti char copie_modifié-2 copie - Copie

Destruction du mur antichar, en arrière plan l’immeuble et les impacts sur la façade et le toit.

Article tiré du Pilote de Port-en-Bessin : Le pilote N°17 septembre-octobre 1919

Œuvres Paroissiales

 A l’Asile Saint-Vincent. L’événement le plus notable  a été la Fête de Saint Vincent de Paul, le 19 juillet, marquée cette année par les premiers vœux de sœur Catherine, ce qui rendra la petite chapelle de la Maison chère à jamais pour notre jeune et vaillante religieuse.

—        A mentionner d’autre part, dans la Congrégation des Enfants de Marie, la mort de la doyenne d’âge, la pieuse et zélée demoiselle Augustine Marie et le mariage de Jeanne Poitevin, deux faits dont nous avons déjà parlé.

—        Mais pourquoi notre Association du Sacré-Cœur, sur laquelle nous fondions tant d’espérances pour la formation d’une élite de femmes ardemment chrétiennes, subit-elle, elle aussi, cette contagion nationale indéfinissable et que l’on nomme « la vague de paresse » ?

—     Pour l’instant l’Asile Saint-Vincent n’en est pas moins devenu plus que jamais une ruche bourdonnante. C’est tout un nombreux essaim de petites filles aux minois éveillés, envoyées par les orphelinats parisiens de Filles de la Charité ou confiées par leurs familles, qui voltige et bourdonne autour des cornettes etle soir venu, qui dort en profond silence dans un dortoir dont, après de longs mois de préoccupations, la bonne sœur supérieure commence à s’enorgueillir non sans un sentiment de gratitude envers qui de droit.

—     A la Maison  « Stella Maris ».

—    Comme la capitale, Port-en-Bessin possède aujourd’hui ses couvents rive droite et rive gauche; un revenant d’avant-guerre aurait peine, en effet, à reconnaître à présent dans l’immeuble à trois étages style Napoléon III, qui prétentieusement forme l’angle de notre rue Nationale, l’ancien hôtel du Soleil-Levant, si accueillant naguère aux marchands de poisson matineux et aux cultivateurs de la région en partie de mer. Sœur Etienne, visiteuse des pauvres et directrice du patronage des jeunes filles du quartier de l’hôpital Saint Joseph à Paris l’a, à la fin du bail de M. Pierre Digne, voici un an et quelques mois, acheté, transformé, adapté à ses desseins et rempli, de fin juin à fin septembre, de tout un peuple de jeunes demoiselles tant parisiennes que de banlieue, qui le garnissent au point de déborder dans des appartements annexes loués de ci de là. Le vaste cellier de l’hôtel est devenu un coquet réfectoire, le grenier à bois un dortoir et la galerie, où l’on dressait naguère les longues tables qui servaient aux repas de noces, une chapelle que, par délégation de Monseigneur, M. le Curé a bénite le 2 juillet, où la messe est dite chaque semaine et où le T.-S. Sacrement réside en permanence. Ces jeunes filles, soustraites quinze jours, sinon même davantage pour les privilégiées, au bureau, au comptoir, à l’atelier, où elles passent le meilleur  de leurs jours souvent sans air ni soleil, goutent  chez nous le parfait bien-être du corps et de l’âme: grands horizons, belles promenades et retraite spirituelle de 8 jours donnée par le P. Jean et couronnée le 15 août sans parler de l’instruction et du baptême de deux jeunes néophytes. En procurant une cure d’air pur à cette jeunesse des faubourgs parisiens, sœur Etienne, avec aménité, enjouement, gaîtéles fait passer en même temps sous les rayons de la grâce divine, projetés par la toute puissante et toute maternelle Etoile de la Mer. Cette œuvre d’apostolat qui s’exerce chez nous au profit de jeunes personnes qui ne font que passer parmi nous et qui, quasi toutes nous demeureront inconnues, nous apparaît vraiment une bien bonne œuvre.

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Colonie de vacances  « Stella-Maris ».   Les jeunes filles jouant dans la coure.

Copie de port en bessin 090b

Colonie de vacances  « Stella-Maris ».  Jeunes filles jouant à la balançoire.

 (Correspondance au dos de la carte.)

    30 août 1923.

   De Port-en-Bessin, je vous envoie mon meilleur souvenir.

Voilà15 jours que je suis ici, le temps se passe très agréablement avec la jeunesse. Votre petite protégée, arrivée de 2 jours, à l’air de se plaire avec nous. Elle parait un peu fatiguée, mais dit-elle c’est son état habituel. J’espère Madame, que vous vous reposez bien et que votre santé est bonne.

J’ai reçu des nouvelles de Sœur Thérèse qui sont très bonnes.

   Toute la petite communauté de Port, qui se compose actuellement de 4 sœurs, se joint à moi pour vous envoyer ses respectueuses amitiés.

     Sœur Marthe.

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La coure intérieure de la petite colonie, à gauche on voit l’immeuble qui  été détruit , la coure est devenue un parking.

Weeb modifié-3 - Copie

Photo  que je suppose prise  sous les marronniers dans  la coure de la Stella Maris.

On peut y voir un marin avec son poisson au milieu des jeunes filles.

 

dominique1012 @ 11:13
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